FURIA LYRICS
album: "Un Lac De Larmes Et De Sang" (2003)
1. Fermes Les Yeur2. Un Lac De Larmes Et De Sang
3. Elmira, L'Image D'un Destin
4. Les Révélations D'un Temps Passé
5. Auto-Psy D'un Damné
6. Mécanique De L'infamie
7. Le Jugement D'une Conscience
8. Les Deux Mondes
9. Mental En Perdition
10. Mémoires D'Outre-Tombe
11. Saïlen...
12. L'Oratoire De La Folie
13. La Mort De L'ame
1. Fermes Les Yeur
Les portes d’un temps se sont ouvertes
Laissant derrières elles une force... un feu,
Une œuvre nouvelle venant de naître,
Se trouve là devant tes yeux
Les portes d’un temps se sont ouvertes
Laissant derrières elles une force un feu
Franchis le pas, sans peur ni peine, le cœur en paix et ferme les yeux...
2. Un Lac De Larmes Et De Sang
Il est un lieu qui depuis des siècles est un amas de peines et de douleurs.
Des larmes, du sang et de la souffrance s’y accumulèrent dans la peur.
Un homme agenouillé au bord d’un lac, semble se recueillir,
la lune est son phare dans l’obscurité, quand les êtres de la nuit
s’éveillent... Le soleil couché, la lumière disparue, le voilà perdu dans ses
pensées...
[Harès :] Combien de fois me suis-je retrouvé devant toi, a contempler mon
visage dans ton très sombre reflet ?!
[Le lac :] Témoin de ta misère que je fus de tous temps, t’accompagnant dans
ta vie qui n’est rien d’autre qu’une dure chaîne, plantée dans ce sol, dans
cette terre... ferme !
[Harès :] Beaucoup de questions, tant de réponses absentes... Un homme, des
regrets et bien des châtiments, je ne supporte plus cette existence sans
borne – Une coupe pleine de cadavres aux visages mornes.
Je ne suis rien et ne veux plus du tout me voir dans ce lac de larmes et de
sang. Je m’en vais mort, seul parmi les vivants, sans but ni fin, traversant
les époques et le temps.
[Le Lac :] Si je suis fait de sang, tu ne devras t’en prendre qu’a toi même...
Je ne suis que le reflet de ton âme en peine, ton double peint dans la
terre.
[Harès :] Mes veines ne devront plus se confondre, se mêler à ce lac de larmes
et de sang... Je marcherai, animé par une flamme, éternellement, traversant
les époques et le temps...
[Un mort :] Fais donc que cette eau ne prenne plus les tons de pourpre !
[Harés :] Tu es de retour, mais comment est-ce possible ?!
[Un mort :] Je ne suis pas vivant, mais simplement un revenant. Jadis, ce lieu
était un havre de paix que tu as souillé... Ton devoir est de faire que la
mort ne frappe plus en ce lieu...
[Le Lac :] Tu sembles prêt à changer cet endroit, mais tu risques de te
heurter à des murs. Tu sembles fort invincible – attention !- Tu dois te
racheter de bien des fautes...
3. Elmira, L'Image D'un Destin
Harès se mit en tête de comprendre ce qui l’avait retenu depuis ce qui
semblait être pour lui une éternité. Bien qu’autour de lui, tout paraissait
mort, il comprit que le lac vivait, qu’il avait le pouvoir de lui faire
comprendre certaines choses par le biais de son mental.
[Harès :] Je dois comprendre, je dois savoir, tout le pourquoi de cette
histoire. Enfin briser ce mur d’ignorance, mettre fin une fois pour toute à
cette triste errance. Tu dois m’apprendre et m’éclairer sur ce chemin que
l’on m’a tracé. Quelle sombre force a tissé sa toile ?Où furent peints mon
malheur, mon ignorance !
[Le Lac :] Attends ! Te voilà sur ce long chemin qu’est la vérité ! Regarde !
Harès regarda dans l’eau et vit apparaître des formes, des images. C’est
toute une scène qui se déroulait maintenant devant ses yeux : celle d’un
homme... un homme qu’il ne pensait connaître...
[Harès :] Tu disais bien vrai ! Ce grand homme, au regard si fier, rien ne
semble pouvoir l’arrêter ! Dois-je comprendre que je fus cet homme libre,
cet homme parfait, fort ?! Mais pourquoi cette chute ? Triste sort ! Je ne
peux croire en ces images !
[Le Lac :] La lumière, la vie t’accompagnaient, mais ton cœur se durcit
provoquant Mort ! Mort à qui s’opposait à ces tueries, que tu engendrais.
Une autre image vint se greffer à la scène, le visage d’une femme qui le
regardait...
[Elmira :] Je mis au monde ton fils, un être vaillant qui ne connut sa
famille. une quête finissant en un triste sacrifice, tel fut ce destin
annoncé par d’antiques prophéties.
[Le Lac :] Ton fils, parcourant la terre, se mit en tête de tout comprendre.
Ton fils, animé par la haine, revint pour te réduire en cendres...
[Harès :] Comment puis-je y croire ?! Je ne peux concevoir le meurtre d’un
homme par son fils, uniquement parce qu’il ne connut jamais sa famille !
[Le Lac :] Tu étais beaucoup plus qu’un simple meurtrier, en toi gisait un
très grand mal à éradiquer.
[Harès :] Dois je comprendre que ce mal en moi est encore resté ?! Où alors
suis-je encore là pour payer mes méfaits ?!
Bien qu’étant négative, la conclusion qu’il fit, lui apporta un certain
réconfort.
[Harès :] Ma destinée prendre enfin un sens. Enfin un sens !!
[Le Lac :] Tu dois savoir certains détails : les clés t’ouvrant toutes les
portes ne sont pas encore entre tes mains. Mort ! Mort, est celui qui t’a
tué... Sors ! Sors ! De cette eau lui révéler.
4. Les Révélations D'un Temps Passé
Les images dans le reflet de l’eau, se dissipèrent pour ne former qu’une :
celle d’un homme qui semblait apaisé, mais dont le cœur paraissait rempli de
haine. Harès pouvait distinguer une étrange marque se trouvant dans le creux
de son cou, il arborait fièrement une puissante épée.
[Le guerrier :] Tiens donc ! Te revoilà, après notre combat. Mon père, plus
pitoyable que jamais, tu n’as pas changé...
[Harès :] Tais toi, pauvre insolent ! Je crois comprendre que tu es ce fils
qui me terrassa.
[Le guerrier :] Je viens cette fois pour t’aider, je viens cette fois pour
t’éclairer.
[Harès :] Qu’est ce donc que cette pitié, cette aide que tu veux m’apporter.
Mon bourreau d’un temps éloigné, aurait-il des regrets ?!
[Le guerrier :] Dans ce lac, souvenir d’un carnage, sont enfouies toutes tes
victimes. Dans ce lac souvenir d’un carnage, est dépeinte toute ta vie.
[Le Lac :] Etre impure à l’âme souillée, oublie ta stupide fierté ! Attention
à ce que ton fils dans mon eau va dévoiler !
[Le guerrier :] Ma colère mon courage, eurent raison de ton âme.
Une scène de combat entre deux hommes apparut. Une lutte acharnée, au centre
d’un temple aux plus sombres aspects. La bataille se termina par le suicide
du vainqueur.
[Le guerrier :] Ton destin impitoyable, te figea face à tes actes. Cet endroit
n’est qu’une partie du lieu appelé « Tour de Marbre » .
[Le Lac :] La tour est gardée...
[Le guerrier :] Par les gardiens...
[Le Lac :] A la robe blanche et aux pouvoirs...
[Le guerrier :] Puissants et saints...
[Le Lac :] Partir sans leur accord...
[Le guerrier :] N’est qu’illusion...
[Le lac :] N’oublie pas cela !
[Le guerrier :] Jamais cela !
[Le Lac :] A toi et à toi seul, le pouvoir d’obtenir leur grâce. Une dernière
chose pour t’aider : Mon eau croupie, ensanglantée, est un passage, qui te
permettra de leur parler...
[Le guerrier :] Maudit soit tout ton être ! Honte à moi, fils de ta chair ! Je
m’en retourne dans ma tombe... Maudit sois tu.
5. Auto-Psy D'un Damné
Harès, penché au-dessus du lac, tomba dans une profonde méditation. « Le Mal
», ce mot ne cessait de le perturber. Si le lac était bien ce qu’il
prétendait être, alors pourquoi rester figé devant pendant des lustres sans
aucune alternative ? Ces gardiens, qui sont ils ? Et quel lieu gardent-ils ?
Un vide se creusait au plus profond de lui. Harès se mit à prier :
[Harès :] Je me tourne vers toi mon créateur, si le mal coule dans mes veines,
s’il est l’essence de mon être, alors pourquoi, pourquoi suis-je là sur
cette terre ?!
N’est ce pas ton erreur ? toi mon créateur ! Tu fixes à chaque être, un
chemin à suivre, pour chemin je n’ai que ce mausolée de terre et d’eau. Si
je suis ton fils, alors conduis toi en père, fais le pour moi !
Tend moi une main de là où tu es, dans les cieux ou ici bas, perce d’un
rayon cet épais nuage qui se trouve autour de moi.
Les gens vont et viennent, vivent et meurent sans heurts. Je porte sur moi
le fardeau d’un lourd passé que je ne sais, est ce justice que d’être
cloîtré ici comme ça...
Sans pouvoir me racheter (le mal engendre le mal), sans être pardonné (le
mal engendre le mal), sans pouvoir pleurer (une tristesse sans fin), je veux
simplement vivre (on m’accusera de crimes).
Lac, toi mon guide, mon double ma copie, je suis en accord avec cette
nature. Etant homme, je raisonne, étant animal, je tue, pourquoi tout cela
dans un corps, pourquoi tout cela dans un même corps ?!
Eternel, écoute moi, si tu m’entends :
Fais de moi ce que tu veux, réduis moi à une bête ou au plus stupide des
hommes, mais fais le ! Père sépare moi d’un de ces sangs.
Eternel, écoute moi, si tu m’entends :
Ôtes moi un des ces deux sangs. Extrais en un de corps... de ce vieux corps !
Je porte sur moi un fardeau que j’ignore !
[Le Lac :] Je vais maintenant te révéler qui tu es, tu vas te trouver face à
cette partie infâme, tapie en toi, ce sang corrompu coulant... la source de
tout ton mal...
Regardes...
6. Mécanique De L'infamie
7. Le Jugement D'une Conscience
Des ondulations, commençaient à se dessiner sur la surface de l’eau si calme
jusqu’à présent. Le mouvement prenait de l’intensité, le ressac déposait sur
la rive des débris maculés de vase – on pouvait y distinguer des restes
humains - des membres se détachaient maintenant de leur couche verdâtre... De
cette eau bouillonnante, émergea un corps, debout, dans le même état que les
rejets du lac...
[Harès :] Sordide face, être hideux ! On lit le mal sur ce visage. Il est là
devant moi...
[La Conscience :] Vous ne formez qu’un...
[Harès :] Eje ne sens de changements...
[La Conscience :] Vous ne formez qu’un...
[Harès :] …il n’est qu’un simple tas...
[La Conscience :] Vous ne formez qu’un...
[Harès :] …de chair et d’ossements !
[La Conscience :] En ce même corps...
[L’ignoble créature, était maintenant face à Harès, l’air portait cette odeur nauséabonde de pourriture. Sa voix se fit entendre :]
[La bête :] Souviens toi donc de ce qu’est pour toi le lac : ton reflet ton
double, toute ta longue histoire. Tu assassines, c’est moi qui me manifeste,
dans ton corps, tes membres, ta tête, dans tout ton être.
[Harès :] Cette souffrance, tous ces morts, cet enfermement, c’est à toi que
je les dois ?!
[La bête :] Ne m’accuse pas ainsi car tu fais erreur. Tu dois tout cela à ton
fils...
[Harès :] Oublies donc ce mystérieux fils, fruit de ton imagination...
Horreurs, destruction ! Tu ne seras dans quelques instants, plus qu’un
triste souvenir.
Source de souffrance, de malédiction, démon parmi les démons... Je dois te
détruire dés maintenant !
Tout en prononçant ces paroles, Harès porta un coup à la créature. En vain...
son poing passa au travers de ce qu’il semblait être un spectre.
[La bête :] Etre de chair, me frapper ne sert à rien...
[Harès :] Crève...
[Harès étonné de l’impuissance de ses coups, se retourna vers le lac :]
[Harès :] Pourquoi tous ces coups ne l’atteignent-ils donc pas ? Il ne peut
être invincible !
Je me sens tiraillé, par deux grandes puissances, l’une est source de vie,
l’autre source de mort.
[La Conscience :] Cet être en toi, tu dois le vaincre. Ce combat est
intérieur.
[La bête :] Avoue le donc, que toutes ces belles jouvencelles, leurs membres,
leurs corps se refroidissant sous ta morsure... Voilà le plaisir que tu as eu
ici-bas, chose que ta conscience ne t’aurait jamais permis !
Harès renouvela ses tentatives... infructueuses !
[La bête :] Arrête vite tes petits coups dans le vent. Je ne suis pas devant
toi mais dans ton sang. Regardes les choses en face, cesse de contempler ma
face, je domine largement sur ta misérable conscience.
Je suis en toi pour toujours, oublies ce sentiment d’amour, même sortant de
la tour, nous marcherons ensemble pour les temps...
8. Les Deux Mondes
A ces mots, la bête s’en retourna dans les profondeurs du lac... les remous
tout en diminuant, reprenaient les restes gisants sur la rive. L’odeur de
putréfaction, bien qu’estompée était encore perceptible. Fatigué par son
combat contre l’air, Harès laissa s’échapper un sourire... il avait enfin
compris !
[Harès :] Ma conscience, cette amie longtemps oubliée, m’est finalement
revenue. Portant mon être dans la lumière, je m’en suis aperçu : J’ai vu Le
Mal... en moi ! Ce mal brûlant, personnifié, mais comment le battre ?
[Le Lac :] Pour vaincre cette force...
[La bête :] Tu ne peux rien pour lui...
[Le Lac :] Corps et âmes devront être liés dans un seul combat.
[La Conscience :] Je te vois libre dans un futur proche.
[Harès :] D’où tiens tu toutes ces prémonitions ?
[La Conscience :] N’oublies pas qu’il y a deux mondes !
[Harès :] Je ne vois qu’un lac empli de sang souillé...
[Le Lac :] Pour vaincre cette force...
[La bête :] Tu ne peux rien pour lui...
[Le Lac :] Lac et Tour doivent s’unir en une seule dimension !
[Harès :] En une seule dimension... deux lieux se rencontrant... deux époques se
liant... deux forces s’unissant...
Je ressens une présence. Peut-être les gardes en robes blanches !?
[Le Lac :] Tu comprends enfin le sens de mes paroles...
[Harès :] En une seule dimension... deux lieux se rencontrant... deux époques se
liant... deux forces s’unissant.
[Le Lac :] Pour sortir de la Tour...
[La bête :] Rien n’est encore fini...
[Le Lac :] ...corps et âmes doivent s’unir dans un seul et même combat.. et
vaincre... Vaincre !!
9. Mental En Perdition
« Cet homme, cet esprit, ce mental qui ne tient de rien... nos forces ne
peuvent plus rien pour vaincre ce mal en lui. Seigneur aide nous. Quelle
mort choisir, à ce tueur, ce fou ? Seigneur aide nous. Mort tu couperas de
ta faux, cette créature de chair dépourvue de conscience. Qu’elle reparte en
un lieu de perdition... »
10. Mémoires D'Outre-Tombe
Vaincre... Harès sentait que tout son corps était parcouru par une force, il
était enfin déterminé... Son esprit était encore confus : deux mondes réunis,
une seule dimension, le lac intermédiaire entre les deux, une porte sur la
Tour de Marbre... Le lac serait donc la porte, le passage entre les deux
mondes, leur jonction ?! Harès convaincu d’avoir tous les éléments, pénètre
dans les eaux tortueuses du lac...
[Le Lac :] Qui te permet ainsi, toi triste mort-vivant, de visiter ici mes
profondeurs ?
[Harès :] Il me faut dès maintenant, trouver, la sortie de cette vieille antre
maudite.
[Le Lac :] Rien ne t’attend si ce n’est des cadavres.
Une voix cadavérique - apparemment féminine- se fit entendre : Nous sommes
des milliers en ce lieu de carnage.
[Le Lac :] Toutes se putréfiant à travers les âges, elles gisent là dans mes
noires entrailles.
[Harès :] Tu es pourtant, le seul passage entre ici et la grande Tour de
Marbre, l’issue me permettant de partir, la clé de la liberté !
Il me faut retourner dans le vrai monde, il le faut !
Harès continuant sa progression, sentit une main se poser sur son épaule.
Surpris, il se retourne et découvre une femme qui malgré l’altération des
ses tissus, laissait supposer de son vivant, une réelle beauté.
Oriana Je fus une de tes victimes, une fille à qui l’avenir souriait. Mais
lorsque nos chemins se croisèrent, tu me tuas froidement.
[Harès :] Tu es là, me rappelant le tort que j’ai causé dans mon existence. Tu
es là m’aidant à trouver le sens.
[Le Lac :] Détrompes toi ! Elle est là pour te faire comprendre, qu’il n’y a
rien ici qui t’aidera à mener cette recherche.
[Harès :] Je persiste à croire, que là se trouve la solution, le chemin qui me
mènera aux gardiens de la grande Tour.
[Oriana :] Toi mort parmi les vivants, notre tombeau est tien, ta place est
ici parmi nous...
[Le Lac :] Ta réponse se trouve dans cet être que tu es, tu ne vois que d’un
seul œil...
11. Saïlen...
Ayant perdu sa conviction, Harès ressortit du lac. Il s’était donc trompé,
ce qu’il croyait résoudre son problème n’était pas. Emprisonné ? Ce
sentiment gagnait le cœur d’Harès. Que faire ? Il se mit à courir, il lui
fallait partir le plus loin possible du lac... Sa course folle fut subitement
arrêtée quand il heurta quelque chose, une barrière invisible. Sonné par ce
choc, Harès, au sol ne pouvait plus bouger. Il sentit ses veines se geler,
son bras lui faisait horriblement mal, il s’évanouit...
L’obscurité fit place à la lumière, la végétation faisait désormais place à
des murs blancs... Ses membres étaient encore ankylosés.
[Harès :] Ô lumière, enfin te revoilà. Une éternité passée dans le noir, sans
la moindre chaleur.
J’ai trouvé le chemin me menant à la liberté, celle à laquelle j’aspirais
depuis tant de temps.
Je dois voir un gardien au plus vite pour repartir, et retourner dans ce
monde où je fus tué, trouver ce fils qui dans cette antre m’a cloîtré... le
torturer pour ensuite... l’assassiner...
Sur ces mots, il vit des gens se pencher sur lui, des hommes enfin d’aspect
vivant. Il sentit son corps quitter le sol, ils le transportaient...
[Harès :] Mais... mais lâchez moi... Je dois trouver les gardiens ! Lâchez moi
bandes de fous... Je dois voir les gardiens en robes blanches... Les gardiens de
la Tour de Marbre...
C’est alors qu’il se rendit compte que ces hommes étaient vêtus de blancs –
les gardiens ?- Où l’emmenaient-ils ?
[Harès :] Qui êtes vous ? Les gardiens de la tour ? Je ne veux pas retourner
prés du lac !!!
Mort à vous qui n’eurent pas pris le temps d’accéder à ma requête. Même sans
vous, je parviendrai de toutes façons, à fuir de cette Tour de Marbre qui me
tient en elle. Je la réduirai en un tas de poussières !
Reflet de mon âme...
[La voix du lac se fit entendre :]
[Le Lac :] Je ne peux pas...
[Harès :] Comment faire pour leur parler ?
[Le Lac :] Ils sont là.
[Harès :] Ils m’observent par cet œil de verre !
[Le Lac :] Ce monde est Saïlen !
[Harès :] Ce monde est Saïlen !
12. L'Oratoire De La Folie
Ce monde, cette tour appelée Saïlen, Harès devina qu’il n’était qu’un
prisonnier, immobile... Qu’allait-il devenir ? Son ignorance, le rendait
furieux, contre ce lieu, ces hommes... Sa colère grandissait.
[Harès :] Saïlen, je dois te défier. Saïlen, je dois m’échapper... de la grande
tour blanche... Saïlen je te détruirai...
Bien longtemps, je crus devoir abandonner, l’idée qu’un long chemin m’avait
été tracé...
Saïlen, je crois que toutes mes prières n’ ont été vaines, autant de volonté
pour si peu d’intérêt. Lac immense étendue de sang, tenait bien en son être,
la clé des secrets, conduisant ce monde vers de nouvelles contrées... les
terres gelées.
Deux hommes pénètrent dans la cellule d’Harès...
Il est temps de partir. Il est temps d’en finir...
[Harès :] Voilà les gardiens ?!
Désolé, il n’y a pour toi d’alternatives, de réponses, ni de choix si ce
n’est l’euthanasie... Saïlen, est l’oratoire des fous, folie, mort en sont
l’or. Cette folie à vous qui nous plaît !
[Harès :] Du monde du lac, je suis venu ici...
[Un gardien :] Ton esprit tordu t’a fait venir ici !
[Harès :] Je vous dis que j’ai ouvert les portes de la vie...
[Un gardien :] Les seules portes qu’il y a sont celles de ta cellule !
[Harès :] Vous ne comprenez pas, je parle de ma vie !
[Un gardien :] Triste vie que la tienne , enfermé comme un rat !
[Harès :] Non pas du tout ! Il y a le lac par lequel je vins.
[Un gardien :] venez tous le tenir. Tu dois trouver le repos.
Les hommes saisirent Harès, son bras le faisait souffrir, ses veines de
nouveau se glaçaient.
[Harès :] Pourquoi mon corps, tous mes membres, sont engourdis et froids, tel
un mort ? Une douleur insoutenable se propage dans toute ma chaire, dans
tout mon être. Mort ! Es-tu là me délivrant de toute ma haine. De toute
cette peine ? Il me faut partir l’esprit serein, l’esprit tranquille, libre...
Je n’entend plus les mots du lac, je ne les comprend plus .Que disent ils?
Je ne distingue plus de différences. Où est le faux ? Qu’est ce que le vrai
? Stoppez s’il vous plaît cette torture, infâme torture qui me ronge ! Il me
faut partir. Mort viens à moi ! Mort es-tu là ? Viens...
[Un gardien :] C’est la fin de tes souffrances, triste folie... Désolé, tu ne
pouvais en revenir... tes souffrances t’auront coûté la vie...
Harès venait de quitter ce lieu, par le seul moyen possible, la Mort.
Un nouveau règne de prospérité l’attendra sûrement...
13. La Mort De L'ame
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