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PESTE NOIRE LYRICS

1. L'Envol Du Grabataire (Ode à Famine)


Jours couleur merde, saveur crépuscule
Vie crade... Tout autour ces crapules
D'hommes-chiens me suffoquent.
De mon crâne
Ils ont fait une cellule, une grotte
Où crimes, névroses, idées noires
Comme des crapauds sautent
Pullulent!
De coups et de crottes
Est taguée ma mémoire,
Mon présent dévoré
Par la dépression.

[Famine Dernier siècle.]


2. Chute Pour Une Culbute


Sperme noir de soir en soir tu t'immisces
Carnage incarné au c'ur de l'orifice,
Criminelle crasse au fond des fentes grasses,
Neige, brûlures, qui pour toujours glace
Les corps chauds une nuit
Ravis
Qui demain s'effacent
L'écorce salace
Lentement écorchée...
Déesse Sida tu pourris
Ravage
L'humaine porcherie.

Tes Proies, genre cadavre,
Le faciès défoncé blafard comme une tombe
Tombée dans le fossé
De tous les périmés,
S'enfoncent
Dans l'égout de l'oubli...
De leur trou désormais
Elles pleurent et contemplent
Le terrestre temple
Des vivants,
Le seul à jamais
Où elles auront pu
Rejoindre le ciel

A travers un cul.

"Très-haute et très-puissante Famine.
Princesse de Valfunde,
Première princesse du sang."

[Dernier siècle.]


3. La Fin Del Secle


"En France en ad mult merveillus turment;
Orez i ad de tuneire e de vent,
Pluies e gresilz desmesureement;
Chiedent i fuildres e menut e suvent,
E terremoete co i ad veirement.
De seint Michel del Peril josqu'as Seinz
Des Besencun tresqu'as port de Guitsand
N'en ad recet dunt del mur ne cravent.
Cuntre midi tenebres i ad granz;
N'i ad clartet, se li ciels nen i fent.
Hume nel veit, ki mult ne s espaent.
Dient plusor:"Co est li definement,
La fin del secle ki nus est en present."
Il nel sevent, ne dirent veir nient:
Co est li granz dulors por la mort de Rollant."

[In La chanson de Rolland, w. 1423-1437]


4. D'un Vilain


Dient dyable:"Il n'i a el,
Toz jors tient Dieu ceste riote:
Un vilain symple, un ydiote
Aimme assez mielz, c'en est la some,
Qu'un soutil clerc ne c'un sage home.
Ces folz agrestes, ces senglers,
Ces vilains a ces durs sollers
Aimme assez mieulz que roys ne dus.
Plus mainne Diex ou ciel lassus
De vilains a blanches chappetes,
De veves fames, de viellettes,
De mesiaux, de tors, de croçu,
De contrefais et de boçus
Qu'il ne face de bele gent.
Li fort, li preu, li bel, li gent,
Les beles dames de grant pris
Qui traïnant vont vair et gris,
Roys, roÿnes, duc et contessez
En enfer viennent a granz pressez,
Mais ou ciel vont pres tout affait
Tort et boçu et contrefait.
Ou ciel va toute la ringaille:
La grain avons et Diex la paille"


5. Condamné à la Pondaison (Légende Funèbre)


Jadis tu pondis un microbe dans ma tête.

Depuis... ce microbe grandit; tel un ver solitaire
De l'intérieur il tète, boit la chaleur, les couleurs
De mon corps, m'entraînant droit sous terre alors
Dans le marais de la vie évitant les traînées
Je nage sale et seul comme un requin, marteau:
Me lier pour nager, m'attacher à quelqu'un?
Ce serait couler dans la lie...

Déjà vieillard à vingt ans
Je parle le francien mieux que le français,
C'est qu'aux êtres vivants
Je préfère les langues mortes.
Bien, qu'avec les morts et les mots
Je n'ai pour amicale escorte
Que les démons médiévaux,
Le soir qu'une mentale Hécate
Pour mouvoir ma main droite.

Troll, trop laid, sous contrôle psychiatrique,
Cas isolé je suis ce kamikaze pas drôle
En camisole chimique,
Gueux désolé qui gueule
Aux ordres de Malfé que des obscénités
dans un vieux Black mal fait...

Dieu, je ne veux pas remplacer non
Juste le tuer; car coupable de rien pourtant
Du grand mélancolique j'ai toujours eu les larmes
Et du terrorisé, l'éternelle colique.
Paranoïaque à blac mes seuls amis sont des armes,
Dans les bois et ma cave, je bois et me cache,
C'est que les rayons du soleil révèlent les taches...

Jadis tu pondis un microbe dans ma tête.

Ce microbe a grandi et a pris de la place
Qu'il se confond aujourd'hui avec son logis:
Si l'être humain que j'étais n'est plus qu'une carcasse,
Ce microbe a grandi c'est un homme à présent
Un homme qui me remplace,
Aussi dur, aussi froid et aussi efficace
Que de l'acier trempé. Écoute bien:

La balle que tu vas prendre dans la tête,
C'est lui, notre enfant.
Car si toi tu as oublié
Du temps de ta pondaison
Les heures reculées, moi toujours
Mon enfance crie vengeance
Et pout sa pendaison, à son tour
Elle viendra t'enculer.


6. La Césarienne


Sonnet pour dame enceinte

Cette nuit j'ai rêvé que je mâchais ses yeux
Après avoir crevé par accès de furie
Ta replète panse d'helminthes blancs nourrie,
Trop prompte à déféquerez fruit d'un vit saniteux.

J'ai sucé ton poupon et j'ai sucé l'épieu
Qui pour extraire ton ver à demi mûri
S'enfonçait dans tes chairs humides et pourries
Et drainant jusqu'à moi le paquet silencieux.

C'était un bel enfant... Il avait les moignons
De sa mère! Le teint mortifère et trognon
De ton corps émondé sous la lame qui danse.

Ses cuirs sabrés au gré de ma fantaisie belle
Délicieux exsudaient l'arôme sexuel
De ces puants mort-nés trop tôt privés d'enfance.


7. Maleiçon


[Introduction: extrait des Chants de Maldoror, émission radiophonique de l'Atrabilaire M.:]
De la même manière que nous nous sentons en marge et au-dessus d'un monde que nous voulons annihiler, les anciens sorciers furent les révolutionnaires du passé.
Comme nous détestons nos congénères béotiens et américanisés eux aussi détestaient le prêtre, le roi, le riche.
Eux aussi, préparaient en ces occultes cérémonies les bombes des maléfices.
Ils empoisonnaient surtout, détruisaient cependant avec plus d'ampleur, savaient répandre dans les campagnes la poudre qui tue les moissons, ensevelir sous les érables, la charge magique dont les troupeaux dépérissent.
Et ils s'en prirent surtout à la tendre race des enfants, celle qui, ne gardant pas les crapauds à refusé l'initiation, décimèrent plus radicalement, plus religieusement que les anarchistes modernes, frappèrent la race avant tout, partout, sachant que, quoique fasse l'Homme, il sera toujours l'Homme, le vil, l'égoïste, le déprédateur du patrimoine d'autrui, la honte du monde, la honte du monde.
Cela devenait pour eux un but mystique de débarrasser l'univers de cette lèpre humaine, gagnant la bonne nature, corrompant la Terre faite pour être libre et qui s'avilit d'être l'esclave nourrice.

Li leus nous mangent,
Qui nous étranglent et nous tuent.
Et s'est si grands mortalités
En bourgs, en villes, en cités
Et tout par tout le plat pays
Que chacun en est esbahis;
N'âme n'oy qui ne prophétise
Pis pour le peuple et pour l'Église,
Si que trop serons accroupis;
Quand chascuns dit: "Vous arés pis,
A cy doleur et meschëance,
Et cy meschief et pestilence",
Et qui porra endurer
Ne commenc porra on durer?
Certes les .X. plaies d'Égypte
Contre ce fu chose petite.

[Guillaume de Machant (1300-1377)
Le livre du voir dit, vv. 5454 - 5470]


[translation of the intro:]
In the same way that we feel alienated from a world we look down upon and wish to eradicate, the ancient sorcerers were the anarchists of the past.
As much as we loathe our fellow Americanized boeotians, they also despised the aristocracy, the priest, the king.
They too would conjure the most nefarious of spells during their nocturnal rites.
Poison they did, yet with much more devastation, scattering in the fields the powder that decimates the harvest, burying under the maple trees the sacred seeds gradually wasting away the cattle.
And, above all, they tormented the young ones, who by not keeping the toads refused to take part in the initiation, decimated, yet with more extremism and religious fanaticism than modern day anarchists, assailed mankind especially, everywhere it could, knowing very well that regardless of what Man may do, he shall always be Man, a vile, egoistic creature, plunderer of his fellow man's heritage, the shame of the world... the disgrace of the world.
It became a mystical goal of theirs to rid the universe of this human leprosy which infests Mother Nature, contaminating the Earth, meant to be free and who debases itself by being the enslaved nurturer.

[trad: Carnage]


8. Amour Ne M'amoit Ne Je Li


Je me tenoie rudement
Et haoie l'esbatement
Et fuioie les compagniez
Ou on menoit les bonnes viez;
En riens de moi ne me chaloit,
Qu'a mon gré autant me valoit
A faire une tresgrant rudesse
Com de faire une gentillesse.
Amour ne m'amoit ne je li,
Ainçois ressambloie a celi
Qu'on compere a une viez souche
Qui en un grant marés se couche
Et qui dou marés si se cuevre
Que nul ne la peut mettre en 'uvre
N'on ne la puet tirer de la
Pour l'yane qui couverte l'a.

[Guillaume de MAchaut (1300-1377)
Le Livre du voir dit, vv. 839 - 849]



9. Psaume IV


"Seigneur, voici couler sang de la patrie.
J'entends le bruit qu'il fait en tombant sur la terre, le bruit sourd de 5 ans de luttes ennemies de ces gouttes tombant du corps de tant de frères.
Seigneur, voici couler sang de notre race, sang du combat guerrier, sang des guerres civiles, sang des foyers noircis que quelques flammes effacent. Sang de ceux qu'on fusille aux fossés de nos villes.
Seigneur, voici couler sang de notre terre. Le sang qui a coulé n'est jamais qu'un sang pur, et le voici mêle au sang des adversaires, figé sur nos pavés comme un verglas plus dur.
Seigneur, voici couler sang de nos garçons. Il a tout recouvert la patrie déchiré.
Quand verrons nous jaillir tardive saison, de tout ce sang versé la moisson désiré?"

[De Robert Brasillach, in Poèmes de Fresnes.]


10. Extrait Radiophonique d'Antonin Artaud




11. Folkfuck Folie


J'dois m'arrache d'la ville
Faut que j'évite le bagne
Que l'épaule une batte
Une mob entre les pattes
J'file doit à la campagne
Boum! Encore un * et j'poignarde...

A fond dans la vallée
La Vodka avalée
C'est direction Valfunde
Ma patrie underground
Où s'ouvrent le bal fou
Les bas-fonds et les founes.
Je vous entends esprits d'la Nuit!
Satan vas-y conduis...

Très haute et très puissante Famine
Arrive à la ferme
Aves ses porcs et ses femmes...
C'est l'infamie.
Squeletor le sort
Prête à gicler des M.S.T.
Vous' allez chier des têtes de mort
Et toutes y rester.
Folkfuck folie d'alcoolos sidaïques
Feu! Le top départ de ton anus
Au lit de mort du terminus.
Le foutre tombe, comme la foudre...

Vidé j'prends ma sèche pour composer
Un nouveau P.N.
Beaucoup de haine dans mon gosier
Mes riffs puent la géhenne
C'est reparti...

[Famine, Dernier siècle.]


12. Paysage Mauvais


Sables de vieux os - Le flot râle
Des glas: crevant bruit sur bruit ...
- Palud pâle, où la lune avale
De gros vers, pour passer la nuit.

- Calme de peste, où la fièvre
Cuit ... Le follet damné languit.
- Herbe puante où le lièvre
Est un sorcier poltron qui fuit ...

- La Lavandière blanche étale
Des trépassés le linge sale,
Au soleil des loups... - Les crapauds,

Petits chantres mélancoliques
Empoisonnent de leurs coliques,
Les champignons, leurs escabeaux.

[Tristan Corbière in "Les Amours jaunes"]



Thanks to legion__1349 for sending these lyrics.


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